Souffrant d’une maladie qui lui cause douleurs et handicap, Jacqueline Potelle se déplace difficilement. C’est pourquoi elle persiste à se garer devant chez elle, malgré l’interdiction de stationner. Aux yeux de la loi, elle est coupable et la note s’annonce salée.
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Une situation compliquée
Jacqueline Potelle souffre d’une fibromyalgie et d’une polyarthrose sévère, ce qui rend chacun de ses déplacements pénible et affreusement douloureux. Aussi essaie-t-elle de les limiter. C’est pour cela que, malgré l’interdiction de stationner dans la rue Gretry, Jacqueline brave l’interdiction pour se garer devant sa maison. Depuis plusieurs mois, à cause de cette infraction, elle accumule les contraventions.
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Le journal La Voix du Nord avait déjà évoqué sa situation en octobre 2015. Et si, à l’époque, le maire avait laissé entendre que le mot serait donné pour que l’indulgence ferme les yeux des autorités, il avait été catégorique quant à l’impossibilité de rétablir le stationnement dans cette rue, jugée trop étroite. C’est Jean Deroi, maire des quartiers nord, qui avait alors affirmé que ”pour la commission de sécurité, autoriser le stationnement n’est pas entendable”.
Ils continuent de la sanctionner
Le mot a-t-il été passé ? Ou s’est-il perdu ? Toujours est-il que les contraventions ont continué de pleuvoir sur Jacqueline Potelle, sanctionnée un peu comme une personne valide qui se gare sur une place handicapée. Sauf que Jacqueline Potelle n’a pas vraiment le choix, ni la mobilité. Elle estime aujourd’hui le montant de sa dette à près de 1500€, qu’elle ne peut pas payer. C’est belle et bien contrainte par la menace de voir son compte bloqué qu’elle a réglé une contravention d’un montant de 66€ pour laquelle elle avait reçu une relance juste avant Noël.
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Un mince espoir : un rendez-vous avec le juge de proximité
Sur les conseils de la mairie, Jacqueline a écrit au commissariat de police de Roubaix et a obtenu une audience devant un juge de proximité. Le 19 janvier, elle plaidera sa cause devant lui et tentera de lui expliquer qu’elle a acheté sa maison quand la rue n’était pas encore piétonne et qu’alors, son handicap n’était pas aussi lourd et que jamais elle n’aurait acheté une maison dans une rue où elle ne pouvait pas se garer. Avec de la chance, et un peu d’humanité, la requête de Jacqueline sera entendue et sa dette de 1500€ sera effacée, allégeant ainsi un peu le fardeau d’une femme déjà bien accablée et pour qui la seule solution consiste à déménager.