France : compromis entre patronat et Syndicat sur l’assurance chômage

Dans une France en pleine campagne électorale, il faut dire que les syndicats s’organisent de plus en plus afin de faire passer leurs revendications. En effet, 4 syndicats sur 5 sont trouvés un accord avec le patronat pour revoir leurs ambitions à la baisse. Ils s’efforcent surtout de garder la main sur l’assurance chômage qui reste le centre du débat. Toutefois, une nouvelle convention de chômage sera signée et devra être validée par les instances dirigeantes des différents syndicats. D’ailleurs, la plupart des délégations les jugent équilibrés.

Un accord salué par le Président de la République

Dans une récente déclaration, le Président de la République a salué l’accord qui, selon lui, démontrait que les partenaires sociaux savaient prendre leurs responsabilités dans la gestion des régimes paritaires, surtout dans les décisions difficiles.

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Près de 60 ans après la création du régime de l’assurance chômage, il faut dire que le dénouement de cette négociation renseigne sur la capacité de notre modèle social à faire face aux changements en cours. Le négociateur du MEDEF se réjouit de cet accord qu’il considère comme un symbole de l’efficacité du dialogue. En ce moment, seule la CGT est opposée à cet accord qu’elle considère comme étant un grave recul des droits des salariés et des chômeurs.

Une contribution exceptionnelle

Durant les négociations, les syndicats avaient pour but d’obtenir une mesure générale de type bonus-malus ou encore une modulation des cotisations des employeurs afin de limiter le recours aux contrats de travail. Cependant, le patronat a refusé cette proposition jusqu’au bout. Pour le compromis trouvé, il prévoit l’ouverture de négociations sur la sécurisation du recours aux contrats à durée déterminée, notamment au niveau de la formation syndicale. Il crée surtout une contribution exceptionnelle et temporaire équivalente à 0.5% et qui est à la charge des employeurs. Le compromis maintient aussi la surimposition du CDD de moins de 3 mois.

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Enjeu politique

Selon l’Unedic, ce compromis permettra de réaliser des économies à hauteur de 450 millions d’euros en régime de croisière. Il s’agit, selon les membres du patronat, d’un accord équilibré, mais nécessaire au vu de la conjoncture économique. Il faut dire que les partenaires économiques avaient buté sur les contrats courts en 2016. De plus, deux candidats à la présidentielle, en l’occurrence François Fillon et Emmanuel Macron remettent en cause ce système. Ce dernier souhaiterait, par exemple, transférer les cotisations chômage des salariés au niveau de la cotisation sociale généralisée.