Loi Macron : que faut-il attendre de la réforme des auto-écoles ?

Si la loi Macron concerne de nombreux domaines, elle comporte un article dont on entend beaucoup parler et qui traite de la réforme du permis de conduire. Les décisions prises, pas encore appliquées, font déjà s’inquiéter syndicats d’inspecteur du permis de conduire et professionnels des auto-écoles. Qu’en est-il exactement ?

Quelles conséquences pour les auto-écoles ?

Parmi les amendements votés fin janvier à l’Assemblée Nationale et qui énervent les professionnels du secteur, la loi Macron offrirait la possibilité aux candidats au permis de conduire de réaliser l’ensemble de la partie théorique en ligne, à l’image des nouvelles auto-écoles comme Ornikar dont parlait déjà le site une-auto-école.fr. Ces dernières proposent déjà ce type de méthodes qui font leur succès et permettent aux élèves de ne pas avoir à passer par une auto-école.

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Cette décision n’a pas manqué de faire réagir les syndicats qui déclarent qu’il s’agirait alors de la fin du suivi dont les moniteurs ont la charge. Ils soulignent également l’augmentation de licenciements qu’entrainerait le fait de ne plus avoir besoin de locaux. Eux qui voyaient déjà d’un mauvais œil l’émergence des nouvelles écoles de conduite n’ont donc pas fini de s’inquiéter.

La loi Macron prévoit également de transférer à des organismes privés agréés la surveillance de l’examen rhétorique voire du passage des épreuves pratiques, du permis poids lourd par exemple, ce qui fait se poser la question de la légitimité de ces futurs examinateurs, en référence à la privatisation du permis bateau qui avait abouti à un scandale il y a quelques années.

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une-auto-ecole

Pour les candidats : objectif, gagner du temps

L’un des objectif de la loi Macron, réduire à 45 jours la présentation d’un candidat à l’examen de conduite, dans des zones il faut parfois attendre plusieurs mois qu’une place se libère. Certaines auto-écoles d’Ile-de-France proposent ainsi des délais de plus de six mois, une situation qui dépendrait du taux de réussite de chaque établissement.

Pour mettre fin à la polémique, le gouvernement a proposé que des retraités de la police et de la gendarmerie soient mis à contribution, en plus des inspecteurs, pour surveiller les examens, une initiative qui ne devrait pas satisfaire les professionnels du secteur qui prônent la création de nouveaux postes.